mercredi 15 janvier 2014

Soirée avec Saule


Super soirée avec le chanteur Saule sous le bateau
 de Christophe et Camille. 


La chanson qui l'a fait connaitre.

Ténérife


Santa Cruz de Tenerife est une agglomération de 230000 (2009) habitants. C'est la plus importantes des Canaries. 


Voici quelques photos de Santa Cruz à Ténérife.


Marché de la senorita de africa



Barque de pêcheur à l'entrée du marché

Eglise du front de mer
 






El plaza de Espana 

Garde de la place de l'Espagne

C'est le canon qui aurait fait perdre le bras droit à l'amiral Nelson
lors de la dernière tentative d'attaque des anglais.



Vestige du fort Agaete construit en 1494 par Alonso Fernandez de Lugo
mise à jour lors de la plaza de Espana.

Ancienne manufacture de tabac de Ténérife

Architecture du sud de l’île de Ténérife. On se croirait au Mexique.

mercredi 8 janvier 2014

Voyage sur Démaga du 12 au 29 avril 2013

Tout d’abord, qui est Demaga, Demaga est un voilier Jeannot Sunshine 36 d’environ 11 m dont le propriétaire et skipper est François. François est de Dunkerque, il pas mal roulé sa bosse de vendeur de planche à voile à multitransateur, en passant par pécheur en pirogue au Sénégal. Me voilà donc embarqué sur ce bateau pour un convoyage jusqu’aux îles Canaries, François devant amener le bateau jusqu’en Casamance.
DEMAGA

Départ de port Leucate le 12/04/2013 à 10h50 loc soit 8h50 TU (à partir de là je ne donnerais les heures qu’en Temps Universel, car sur livre de bord elles sont inscrites de cette façon.)
A la sortie du port, nous établissons la grand voile et le génois malgré le peu de vent. Après quelques minutes, redemarage du moteur car nous sommes dans la pétole. Il fait super beau, on est en t-shirt toute la journée.

Départ de Port Leucate

Ce soir, je cuisine, pâte bolognaise. Premier coup de nausée le nez dans la tambouille…. Oups !!! je vais prendre un bol d’air, 2 ou 3 haut le cœur, je respire un bon coup en regardant l’horizon et hop c’est passé. C’est ce que l’on appelle l’amarinage !!!
Je profite que les pâtes cuisent pour prendre des photos du couché de soleil.


Premier couché de soleil

Ce soir je prends le premier quart. Il n’y a pas d’horaire d’établi, des que celui de quart et fatigué, il réveille l’autre. A 10h00TU je réveille François. Il me réveille à son tour à 01h00TU du matin. Un thé, 3 petits Prince, les étoiles, quel pied ! Je pête la forme ! Plein de pensées me traverse l’esprit. Je me sens libre et responsable de Démaga et de son propriétaire. Je pense à mes 2 femmes restées à la maison, vont elle supporter le voyage en bateau ??? Il faut dire qu’au moteur ce n’est pas terrible, le confort n’est pas trop au rendez vous, ça ballote dans tout les sens d’autan que la houle est courte vient d’une dépression qui a lieu en Corse. Dans ce type de situation, comment vont-elles réagir. Je me rend compte que tout le confort du bateau, n’a rien à voir avec la navigation. Il faut que je ne peaufine pas trop les aménagements car ça ne sert à rien en navigation.
Enfin entre 2 Costa Croisière, croisée au large du golfe de Roses, j’ai le temps de cogiter.


Le 13/04/2013
Même temps qu’hier en plus chaud.
Je me suis recouché à 05h00TU, pour me relever à 07h30TU. C’est le démarrage du moteur qui m’a réveillé. François fait tout son possible pour faire avancer le bateau à la voile, mais sans vent, un voilier, ça n’avance pas !!! Donc moteur !!!
Ce matin François a posé 2 lignes de traîne car il a vue sauter un gros poisson.
Levée de soleil au large


*16h25TU
Après une matinée à avancer au moteur, nous voilà de nouveau sous voile depuis 12h00TU. Nous avons tout d’abord avancé à 2.5, 3noeud mais maintenant nous avançons à 5 nœuds au prés serré. 15° de gîte, mais je préfère cette allure car ça roule moins.
Cet après midi grosse sieste au soleil, résultat : nez tout rouge !
La journée a été agréable, il a fait chaud et le capitaine a sortit le short.
J’ai pas mal réfléchi sur notre nav, je pense qu’on va faire ça tranquille pour s’habituer à la vie sur un bateau et éviter d’avoir trop de contrainte d’un seul coup et s’habituer à la vie de marin. Même pour moi qui l’ai choisi, c’est très difficile car la vie sur un bateau n’est pas du tout la même qu’à terre. Pour des novices, cela va être très dur si je fais le même parcours, d’autan qu’on part en Octobre dans des conditions similaire voir plus dégradé. Je pense qu’il vaut mieux le faire en plusieurs fois en s’arrêtant tout les 24 ou 48 heures pour faire souffler l’équipage. La première longue traversée, ce fera de Casablanca aux Canaries.
Enfin, je me sens super bien et serein. Définitivement OUI, j’aime cette vie.


Le 14/04/2013 07h30TU

J’ai fait une bonne nuit de sommeil, coupé en deux par mon quart, de 10h30TU à 03h00TU. J’ai bien récupéré. Cette nuit nous avons croisé beaucoup de navires marchands. L’appareil qui s’appelle le « Mer-veille », a très bien fonctionné. Mais cela ne vaut pas l’œil de l’humain. Il a tendance à sonner de façon intempestive lorsque nous sommes près des côtes car il y a des radars de veille surpuissants. Donc il sonne sans arrêt, malgré la fonction acquisition. Du coup on l’arrête et on devient plus vigilant. Il ne faut pas ce fier totalement à lui.
Ce matin c’est pétole, et ce depuis hier soir 18h00TU, C’est tombé d’un seul coup et depuis plus un souffle d’air, donc MOTEUR ! En plus pour couronner le tout, il y a du brouillard, donc vigilance X2. Et 1 dimanche sans soleil, 1 !
En tout cas, tout vas bien à bord, l’ambiance et au beau fixe. J’apprends plein de chose et François n’est pas avares de conseil et me laisse beaucoup faire, c’est génial !

Brouillard

*15h30TU
La matinée a été mouvementée, tout d’abord comme je l’ai dit plus haut il y avait de la brume. Je descends dans la cambuse me faire un thé, le « Mer-veille » sonne, je fais un tour d’horizon, rien, que dalle, nada ! Je prends les jumelles, et à peine posée sur le nez, qui soit dit en passant et toujours endolorie par mon coup de soleil, je vois un mastodonte, the big navire, un ferry énorme ! Là tout près de nous ! Je suis sur le point d’appeler le capitaine qui dort dans sa cabine, du sommeil du juste, lorsque que je me rends compte que c’est l’effet jumelles. En fait le mastodonte et au moins à 2miles de nous et qu’en plus on n’est pas sur sa route.  OUF !!!!!!
J’en profite pour faire un tour d’horizon, et j’aperçois des dauphins. Quelques minutes plus tard ils sont à l’arrière de Démaga mais ils ne font qu’une brève apparition et je n’ai pas le temps de les prendre en photos, tant pis ce sera pour la prochaine fois. Rien que pour ça je ne regrette pas d’être là !
Plus grave mais pas catastrophique, le joint d’étanchéité de l’arbre d’hélice fuit. François a ouvert le compartiment moteur pour vérifier que tout allait bien, quand il c’est rendu compte  qu’il y avait de l’eau de mer dans le compartiment sous le moteur. Après avoir vidé 2 seaux d’eau et après constations, il s’avère que le presse étoupe fuit. Sur ce bateau, il y a un joint type Volvo. Je me rappel d’une discussion avec le mécano au chantier, ou il me conseillé de monté ce type de joint. Je crois que je ne vais pas l’écouter car sur se presse étoupe lorsque ça fuit, on ne peut rien faire, alors que le presse étoupe à tresse, peut ce resserrer. Heureusement, il ne fuit que lorsque l’arbre d’hélice tourne et comme le vent est revenu, plus d’eau pour le moment.
Cet après midi le vent est au portant, donc les voiles en ciseaux et cul qui danse car force 3 – 4 beaufort ce qui est faible pour ce type de bateaux avec un génois lourd.
Nous venons de passer large de Majorque.

Le 15/04 09h40TU
Cette nuit nous sommes passés tout près d’Ibiza. Cela m’a permis d’échanger des SMS avec ma femme. Le temps est toujours au beau fixe et le vent est force 2-3 du N-O. J’ai envoyé le génois ce matin pendant qu François dormait. Le fait d’arrêter le moteur l’a réveillé. Nous avançons péniblement. Le « Navtex » nous annonçait 5-6 du S-E. C’est du grand n’importe « nawac » !!! En attendant Eole nous joue des tours !!! Ce matin après 8 heures de fonctionnement, le presse étoupe a laissé passer la même quantité d’eau qu’hier en 2h00 !!! Les mystères de la mécanique !!! Bon le petit temps, je connais, sa va si on passait à quelque chose de plus sérieux pour voir !!! Un petit 5-6 pour voir comment le bateau ce comporte.



Le 16/04 01h20TU
Nous sommes en direction de cap Palos pour une escale non prévu au programme. A force de tourner au moteur, il va falloir refaire le plein car il ne reste que 10l de réserve. Le temps est nuageux mais toujours pas de vent. C’est le plaisir du convoyage, François est le capitaine et il ne souhaite pas s’arrêter tout le temps ce n’est pas une croisière. Pour nous ce sera différent, nous aurons tout le temps de flâner et de visiter. Dans un cas comme ça nous arrêterons dans un port le temps qu’il faut pour attendre que les vents soit favorable. N’en déplaise à au capitaine, ont mettra le temps qu’il faut.
En ce qui concerne les réserves de GAKATELO AUMATENA, il faut que j’embarque 300l d’eau et minimum100l de Gasoil. Même si ce n’est pas des réservoirs fixes, il faudra emmener des bidons.
François me déconseille de partir au mois d’octobre car c’est trop tard dans la saison. On verra si on peut partir avant. C’est a discuter avec mon second !
Ce soir j’ai encore vu des dauphins, c’était génial ; j’étais assis dans le cockpit, quand j’ai entendu un grand bruit dans l’eau à coté du bateau, c’était un dauphin qui venait sauter. J’ai foncé chercher l’appareil photo et j’ai essayé de les filmer, mais il était un peu loin. On verra ce que ça donne une fois téléchargée sur l’ordinateur. Ce sont des petites choses comme cela qui me font aimer la mer et les bateaux.
Je me sens de mieux en mieux sur le bateau, j’ai pris mes marques et je suis très à l’aise. Tout serait pour le mieux si monsieur Eole arrêtait de jouer à cache-cache avec nous ! Il a soufflé très fort en Corse, en Italie, dans le nord de l’Europe, en Libye et  sur l’Egypte et pour nous il nous envoie la houle de Neptune !!! GRRRRR….
Vers 01h30TU nous avons passé le méridien 0°, le méridien de Greenwich.


Le 17/04 15h00TU
Après une escale forcée à Poerte Maestre, nous voilà de nouveau en navigation de puis ce matin 07h30TU.
François ne voulant pas rentrer dans la marina, nous avons mouillé dans le chenal à quelque encablure du pont levant menant au port. Cela nous a permis de tester l’annexe, (il ne l’avait pas testé avant !), l’essai n’a pas été concluant. L’ancien proprio du bateau a laissé l’essence dans le réservoir depuis l’été dernier (peut-être depuis plus longtemps), est le moteur tourne très mal. Du coup nous avons pagayé (je me demande si François à déjà utilisé une pagaye ???) jusqu’à la petite plage en face du mouillage et nous sommes partit chercher l’essence à pied (environ 2km) En chemin nous sommes passés devant un supermarché, et là, je dis à mon compagnon de galère : « t’as pas 1€ », et hop, le tour et joué ! Nous voilà, nous trimbalant avec notre chariot et nos 5 bidons dans toute la marina et traversant tout le patelin, qui en cette saison ne déborde pas de touristes, jusqu’à l’annexe.
 En rentrant au bateau, j’ai démonté le carburateur pour le nettoyer, mais sans soufflette, cela a une efficacité limité. D’autant qu’il y a une essence pourrie et que tout le circuit est encrassé. On verra à Gibraltar si on peut faire mieux.
Poete Maestre


Rocher à l'entrée de Poerte Maestre

Depuis que nous sommes partit, nous sommes au portant et le bateau avance à 5 voir 5,5 nœuds, les voiles en ciseaux. Nous sommes au large de l’Espagne, donc plus de visuel ni de contact quelconque avec la terre, si ce n’est la radio en onde courte qui nous bassine avec le foot.
Je gère la cuisine, parce que la cuisine de François, et limite immangeable, pour lui la cuisine sur un bateau doit ce limité au minimum. Ouvrir une boite, la faire chauffer, et hop aussi tôt avalé sans pain ni boisson et surtout sans amélioration quel quelle soit !!! Je veux bien croire quand navigation, on ne peut pas faire la même cuisine qu’à la maison, mais il y a des limites. Je sors d’une opération ou j’ai été nourri pendant 5 jours par des tuyaux c’est pour bouffé de la m…. Excusez-moi, mais quand il s’agit  de bouffe, ma famille c’est de quoi je parle. Il suffit de peu pour que ce que l’on mange aient du goût. Bon j’arrête là mon baratin car on va croire que c’est jean-Pierre Koff qui écrit !!! C’EST DE LA M….. !!!

*15h30TU
L’ami de tous les navigateurs est de retour. Les dauphins sont tout autour du bateau. Ce coup si, j’ai pu les filmer. Ils sont là depuis au moins 2 heures. J’ai passé un long moment à l’avant, c’était fabuleux, je les avais à porté de main. Ils ont fait des cabrioles et des sauts, tout en jouant avec l’étrave. C’est un spectacle magique !
J’ai hâte de montrer ça à ma femme et à ma Loute. Vivement qu’on y soit ensemble.




18/04 03h20TU

J’ai repris mon quart à 02h00TU et il n’y a toujours pas de vent. C’est super fatiguant car je dors la tête contre le compartiment moteur. De plus cette allure n’est pas du tout confortable. Et ce n’est pas fini car la météo nous annonce 2-3 sur Alboran (notre secteur de navigation), ça promet !
 Nous sommes revenus tout près des côtes, donc la vigilance est accru à cause des pêcheurs de leur palangres et de leur filets, Quand ils sont en pêche, on ne sait pas dans quelle direction ils vont car ils ont le pont tellement éclairé qu’on ne voit pas leur feux de navigation.

*19h20TU
Journée de pétole, une de plus. Celle-ci est la plus terrible, car nous avons coupé le moteur en attendant que le vent ce lève, pour économiser du carburant. Personnellement, voyant que la météo n’est pas favorable à la navigation, je serais rentré dans un port en attendant que le vent s’établisse, d’autan qu’en cette saison normalement les pilotes charts annonce des vents plutôt fort, ça aurait économisé du carburant, de l’argent, les nerfs, le bateau, etc…. Mais ce n’est pas moi le « Big boss » donc je fais ce qu’on me dit. D’autan que François ne semble pas affectionner les ports et les marinas (j’ai tout entendu là dessus depuis le départ).
Nous avons envoyé le spi sans plus d’efficacité. Résultat des courses : pas de vent + courant inverse fort = on recule. Nous n’avons décidément pas la même vision du voyage et de la navigation !!!
Donc, on redémarre le moteur et demain re-escale technique pour le Gas-oil.
Pour agrémenter notre voyage, cette après midi nous avons eut de la visite ! Non ce n’était pas les dauphins, ils avaient la même couleur gris/bleu, mais eux n’avaient pas le ventre blanc (afin, je ne suis pas allé voir !). C’était les douanes Espagnoles. Ils nous on demandé d’où on venait et ou on allé, quand j’ai vue que François hésitait pour répondre, je me suis empressé de le faire à sa place. On ils sont repartit comme ils sont venus. Fin de la visite.
Après un épisode de 2 heures de petit vent, re-pétole, donc re-re-re-moteur !!!

Le 19/04 04h10TU

Cap sur Motril, petit port de pêche possédant une toute petite marina et une station de carburant à quai, Pour refaire les plein d’eau et de Gas-oil. La météo annonce du 6-7 pour samedi sur la zone Gibraltar. Donc escale bréve.

*06h00TU
Nous voilà à Motril. Plein d’eau et de Gas-oil. On en profite pour remplir les deux sceaux du bord pour prendre une douche quand on sera au large.
Donc cette après midi, après une sieste réparatrice j’ai pris une bonne douche. Il est vrai que jusqu'à maintenant, c’était plutôt la toilette du chat. Un Gant, un peu d’eau et le savon et le tour est joué.
Ça m’a rappelé terre déserte, à Nuku Hiva, aux Marquises, Quand on prenait la douche aux tonneaux que le filet d’eau de la source remplissait dans la journée. Les Nonos en moins.
Ce matin nous avions un super soleil mais cet après midi le ciel est gris et brumeux, mais il fait chaud. J’en profite pour laver mon linge.

*23h50TU
Je viens de prendre mon quart. Ce n’est pas François qui m’a réveillé mais le bateau. Je l’ai sentit rouler, taper du cul, le génois qui bât et la bôme battait au dessus de ma cabine. François c’est tout simplement endormi sur la banquette du carré. Heureusement que le « Mer-veille » est en marche !!! Mais il ne fait pas tout : le génois bat et ça ce n’est pas bon pour la toile.
Plus je discute avec François, plus je me rends compte que nous n’avons pas la même vision du voyage. Pour lui il faut absolument éviter les ports et leurs marinas, il n’y a que le mouillage qui est bien ! Personnellement, mouiller par force 6/7 même si c’est abrité de la houle, je ne trouve pas cela rassurant ! je ne dit pas que mouiller dans une baie isolé dans un lieu paradisiaque n’est agréable, mais mouiller à l’entrée d’une marina, et ce mouiller les fesses dans l’annexe pour aller boire un coup, c’est pas trop mon truc. Pour moi voyager c’est connaître le pays ou la région abordée ainsi que ces habitants. Découvrir leur mode de vie, ce mêler aux gens, apprendre à les connaître et à les comprendre. Ce n’est pas en restant à 200m d’une plage ou d’un port, et regarder aux jumelles les gens circuler sur un quai qu’on peut avoir des contacts avec la population ! Le fait de s’amarrer à quai permet d’accéder au sanitaire du port et donc de pouvoir prendre une vraie douche, ce qui n’est pas négligeable. Surtout qu’en on a des femmes à bord. Toujours selon François, il ne reste que très peu de pays intéressants car ils ont installés des marinas partout et les mouillages sauvages deviennent interdits. Faut-il éviter les pays qui mettent en place des structures permettant l’accueil des plaisanciers et qui souhaitent préserver l’intégrité naturelle de leur littoral ?

*06h30TU
Et voilà, nous sommes en vue du mythique rocher de Gibraltar. Nous sommes sous voile et le bateau marche bien comme si il voulait parader sous le rocher. Quel pied !
Gibraltar


Le bout de l'Europe et sa chevelure nuageuse




Le 21/04 16h50TU
Nous voilà de nouveau en mer depuis 12h00TU, après une escale de 2 jours mouvementés ; Comme prévu, François n’a pas voulu rentrer dans la marina Alcaidesa à La Linea et nous avons donc mouillé devant la plage le long de la jetée. Le premier jour nous sommes allés faire des courses et nous avons laissé l’annexe  sur la rampe de mise à l’eau des pêcheurs. Quand nous sommes revenus, l’annexe était toujours là mais sans le moteur. Comme les voleurs étaient gentils, ils nous ont laissés les rames. Comme je l’ai déjà dit, François à une aversion pour les marinas et autres ports de plaisance. Résultat des courses, pour économiser 15€/jours il en perdu 800€.
J’ai quand même passé deux jours agréables à visité la ville de La Linéa. J’ai mangé dans un petit hôtel restaurant pour 9€, entrée, plat de résistance, dessert, vin et café et en plus c’était excellent. La ville à son charme, l’architecture est typique du sud avec des maisons surplombés de terrasses. Les rues sont bordées de trottoirs ombrés par des orangers. C’est vraiment très agréable de marcher dans les rues après une semaine de navigation. J’ai hâte d’être là avec mes puces, de prendre notre temps, de faire nos courses dans le marché traditionnel avec toutes ces couleurs, ces odeurs sucrés, ces odeurs de poissons, ces odeurs de charcuteries locales, etc…. Quel bonheur de pouvoir découvrir des lieux lointains, les joies de la voile, un peu de vent (quand il y en a !!!) et on va au bout du monde !!!
Avant de partir nous avons refait le plein de Gasoil chez les Anglais. Si ont en prend moins de 100L, il est à 1.21€/l soit 40cts de moins que du coté Espagnol. Au-delà de 100l il est à 1.01€/l.

Espagne ou Angleterre??

Pour passer coté anglais il faut traverser la piste de l'aéroport




Le rocher vue de la terre.



les clémentiniers bordent les rue de Linéa

Depuis que nous sommes partit de France nous avons vus beaucoup de dauphins et à l’heure ou j’écris ces lignes, des dauphins joues autour du bateau.
Nous sommes au milieu du détroit et il faut être vigilant car il y a beaucoup de cargo, qui sont sur leur rail de navigation et de ferry qui font la traversée entre le Maroc et l’Espagne.
Les dauphins nous accompagne vers l'Atlantique



A babord l'Afrique


A tribord l'Europe

Et nous au milieu


Sortie vers l'Atlantique


Le 22/04 00h05 TU
François vient de me réveiller pour mon quart et nous sommes dans l’Atlantique et comme si cela était une habitude acquise, nous sommes au moteur depuis 20h00TU. L’atlantique est aussi lisse que l’était la Méditerranée, c’est vraiment désespérant. Si on en croit la météo, nous devrions toucher du E.N.E. en début de matinée.

*01h05 TU
Les dauphins de l’Atlantique viennent nous souhaiter la bienvenue. C’est magnifique lorsque qu’il saute hors de l’eau dans la lueur blafarde de la lune presque pleine. Cela me rappelle le film « Le Grand Bleu » de Luc Besson. A mon avis il a du vivre les mêmes sensations que moi pour mettre ces images dans son film. C’est fantastique, j’ai l’impression de vivre un rêve !
Une petite brise d’ESE c’est levée, j’ai donc envoyé le génois et nous avançons au près serré et nous avançons péniblement à 1.5/2 nœud, mais c’est mieux qu’au moteur.
D’autres nous ont souhaité la bienvenue, mais pas de la même façon : nous avons failli nous faire couper en deux par un chalutier qui partait en pêche. Il nous arrivait de ¾ arrière bâbord. J’ai évité lorsqu’il était à une vingtaine de mètres derrière nous. Il n’y avait certainement personne à la passerelle, tout l’équipage devait être occupé à la préparation du chalut.
Lorsque nous partirons avec notre bateau, nous prendrons plus au large pour éviter les hauts fonds, donc les pêcheurs. Peut de temps après, j’aperçois une lumière bleu à l’horizon, ne serait point les gardes cotes ? Non, la lumière et fixe, je tourne la tête à tribord et j’aperçois une lumière rouge. Oups, mais c’est un filer ou une palangre, nouvel évitement ! Le coin n’est pas sûr il va falloir être sur ces gardes !

*13h20 TU
Encore un jour au moteur, ça devient lassant. Ou on prend mal la météo, ou bien il y a un problème. Sur 10 jours de mer, 9 l'on était au moteur. Ça tape sur les nerfs car le bateau balance dans tout les sens et ça joue sur le moral, d’autan qu’en Atlantique, pas de vent ne veut pas dire pas de houle ! Ce faire secouer au bout d’un moment c’est épuisant.
Les journées ont repris leur rythme de croisière : manger, dormir, lire, regarder la mer et réfléchir à l’aménagement de GAKATEO AUMATENA autant intérieur qu’extérieur.

*14h30 TU
Le vent d’ONO force ¾ vient de se lever, ce qui pour nous est de ¾ tribord arrière, il est donc en appui sur bâbord est ne balance plus dans tout les sens. La houle est longue et vient de nord. Quel pied, plus de bruit à part le vent dans les voiles et ne plus avoir l’impression de vivre dans un shaker !



Le 23/04 02h30 TU
Encore une nuit sans vent ! Eole joue avec nos nerfs, par contre Neptune se fait plaisir, la houle est toujours bien présente ce qui rend la navigation très désagréable. François à décidé de se mettre à la cape une partie de la nuit en attendant que le vent ce lève, mais on c’est fait tellement secouer qu’il a préféré redémarrer le moteur pour donner un peu d’allure au bateau.
Je commence a être fatigué de cette navigation au moteur, si le bateau avançait normalement, ce serait moins épuisant.

*15h00 TU On dirait que le Dieu Eole m’a entendu, le vent c’est enfin levé depuis le début d’après midi. Il c’est levé et même bien levé, après quelques hésitations et essayage de voile comme le spy. Maintenant il souffle de NO, nous sommes sous génois seul, nous avançons à 6 nœuds et en plus c’est confortable !

*17h30 TU
Je viens de faire le point et nous avons fait notre meilleur moyenne en 24h00 depuis que nous sommes partit (ceci dit ce n’ai pas bien difficile). Nous avons parcourus 120 milles, malgré une partie de la nuit à la cape. Ça remonte le moral, « pourvu que ça dure………la belle figure » à ce rythme je vais vite revoir le soleil de Narbonne, rempart de Carcassonne, mais surtout ma petite femme qui me manque !
L’APN vient de me lâcher heureusement que j’ai mon téléphone qui fait des belles photos.
Nous somme à la même latitude que Casablanca et j’ai une pensée pour mes beaux-parents qui ont vécu dans cette belle ville.

Le 24/04 07h40 TU
Cette nuit nous n’avons pas pris de quart sur la décision de François, je suis tout de même resté aux aguets du moindre bruit ou du moindre mouvement suspect du bateau. Je me suis relevé une fois pour voir si tout aller bien. François a dormi dans le carré et moi dans ma cabine. De toute façon, j’étais très fatigué ! Ça ne parait pas, mais sur un bateau, le corps est toujours en mouvement, ce qui veut dire que les muscles travails en permanence, même lorsque qu’on est assis ou lorsqu’on est couché. De plus faire la cuisine ou toutes autres activités demande beaucoup plus de maitrise, de concentration et d’effort.
Depuis hier soir, nous naviguons par force 4/6 au portant avec une houle qui était d’environ 1.5/2métres hier soir et ce matin de 3/4métres du nord, donc qui nous vient de l’arrière, ce qui est impressionnant, mais qui est assez confortable. Enfin, je pense que ce coup si, nous sommes dans le bon « trip » !
*14h00TU
Ce midi j’ai fait ma boulette : j’ai posé mon assiette sur le banc le temps de me prendre un bout de pain et une vague plus forte que les autres lui a fait faire un triple saut périlleux suivi d’un double salto et a fini sa course lamentablement à l’envers au milieu du cockpit. Séance nettoyage et retourne te faire à bouffer !!! La prochaine fois tu ne lâcheras ton auge qu’après avoir avalé ce qui ce trouve à l’intérieur !!! 
Plus j’y pense et plus je me dis que 8 mètres 40, ça va être juste à trois plus le chien. A voir en arrivant !

Le 25/04 15h35 TU
La nuit c’est très bien passé, nous n’avons pas croisé d’autres bateaux. Par contre, j’ai réveillé François car le vent commencé commençait à forcir et il fallait amener un peu le génois.
Ce matin François à voulu tangonner le génois car le vent faiblissait, ce qui a pour conséquence de faire battre la voile. Hors depuis hier, l’enrouleur de génois commence à faire des siennes. Il bloque quand on veut l’enrouler. Au début je pensais que c’était la drisse de tangon qui c’était coincée dans l’emmagasineur. En fait c’est le mécanisme intérieur de l’enrouleur qui est entrain de lâcher. Cette après midi, pour couronner le tout, les coutures inférieurs du génois ont lâchées et comme l’enrouleur c’est complètement bloqué, il a fallut désendrailler la voile en urgence. Je suis donc allé à l’avant pendant que le capitaine gérer les drisses et les écoutes. Ça était du sport et heureusement que cela ne nous est pas arrivé par gros temps. D’autan que cela aurait certainement pu être évité si le gréement avait était révisé avant. Dès le départ, j’avais constaté des coutures fatigués sur le génois, mais je n’ai osé rien dire car je suis sensé être un novice.
Nous voilà donc sous foc léger seul ! Il est grand comme un mouchoir de grand père, mais nous fait avancer à 2.5 voir 3 nœuds malgré un vent très faible.
J’espère qu’on va arriver au bout car même la grand voile à des problèmes lorsqu’on doit la monter. Quand ce n’est pas le lazy-jack qui gêne car il n’est pas largable, c’est les coulisseaux qui coincent !
Le moteur et neuf et réviser, par contre le gréement, l’accastillage et les voiles c’est au petit bonheur la chance, et après il vient me donner des leçons concernant ma date de départ ! En tout cas, je ne partirais certainement pas avec un bateau dans cet état !!
Voilà une bonne leçon à retenir, La date de départ sera en fonction de l’état du bateau car un bateau en excellent état est plus sécurisant en cas de coup dur.
Il faut quand même se rappeler que jusqu’à maintenant nous n’avons pratiquement pas eut de vent. Je pense que si nous avions eut le vent qui est prévu en cette période de l’année, notre aventure aurait tourné court ! Quand François décide de partir, il faut que ça se fasse au plus vite. Il n’a même pas pris le temps de nettoyer son bateau avant de partir, il y a des copeaux d’alu partout car il a posé les marches de l’échelle de mat dans la semaine précédent le départ. La propreté pour lui n’a aucune importance, ce n’est pas indispensable ! Voilà son mot ! Il ne fait et ne prend que ce qui est indispensable !


Le 26/04 8.15 TU
Depuis hier soir nous naviguons sous spy seul. Le bateau marche à 5 voir 6 nœuds, ce qui nous a permis, malgré les incidents d’hier de parcourir 130 milles en 24h. C’est tout à fait honorable avec un vent qui oscille entre 2 et 4 beauforts. La météo nous annonce 4/5 pour aujourd’hui, mais il semble que nous soyons plus près de 3 que de 5, on verra ce que cet après midi nous réserve. La mer est très calme, la houle c’est calmé et la température monte de jour en jour. Avant-hier, j’étais en jeans et pull, hier en jeans et tee-shirt et aujourd’hui je n’ai que mon maillot de bain seul. Je mettrais un tee-shirt quand le soleil tapera trop fort, mais pour le moment je suis bien comme ça ! Il fait 24°.
J’en ais profité pour nettoyer le cockpit, ce n’est pas que soit maniaque, mais il était franchement dégueulasse depuis le départ, et je n’aime pas vivre dans la crasse !
A grand coup de seau d’eau de mer et de brosse à chiendent, frotte moussaillon, t’es dans le mouv !!!
Bon en attendant, ma petite famille me manque, il est temps qu’on arrive. En parlant d’arriver, si tout va bien on devrait être aux Canaries samedi soir ou dimanche matin.

Démaga sous spy


Le 27/04 8h15 TU
La température est plus fraiche ce matin et j’ai remis le jeans et le pull, en fait le ciel est couvert et le vent a forci à 5/6 toujours ENE. Ce qui est agréable depuis qu’on est dans l’Atlantique, la direction du vent n’a pratiquement pas varié. Hier soir nous avons affalé le Spy pour envoyer le foc/mouchoir de grand père. Bien nous en a pris car le vent a forci très rapidement du coup, on naviguait aussi vite avec le mouchoir ce soir, qu’avec le spy dans la journée ;
Une autre chose que j’ai apprise dans ce voyage : Il ne faut pas tenir compte que du vent. Si nous avions envoyé le foc léger dans le petit temps, le bateau aurait maintenu une meilleur allure et nous aurions conservé le génois voir même l’enrouleur en bon état. Le génois étant plus lourd, il bat beaucoup plus lorsqu’il y a de la houle dans le petit temps.
Conclusion : le vent a sont importance sur les voiles mais l’état de la mer aussi. Nous marchons 5 nœuds  avec notre mouchoir de poche !!!
Ce matin, la traine a fait pêche. On a pêché un Puffin ! Bon, ce n’est pas un poisson c’est un oiseau de mer !!
Après tout quand il n’y a pas de poisson, on mange du poulet local !
Repas de fête, Puffin à la sauce « Démaga » :
Voilà la recette :
Un puffin fraichement pêché et soigneusement coupé en petits morceaux, oignons, ail, huile d’olive, une petite boite de concentrée de tomate, une boite de tomate pelée ou concassée, herbes de Provence, ½ verre d’eau de mer(sel), 1 ou 2 carreaux de sucre, poivre, si possible du Rhum ou au pire, du Whisky.
Faire blanchir les oignons émincées dans une cocote avec un peu d’huile d’olive, puis ajouter le puffin. Lorsque ce dernier à pris une joli couleur doré, mettre un ½ verre de Rhum et faire flamber sans faire flamber le bateau, pendant que le puffin flambe ce servir une bonne rasade de rhum pour l’apéro !!! Puis rajouter les herbes de Provence, la boite de tomate pelée, le concentrée de tomate et 3 à 4 fois sa quantité d’eau, le ½ verre d’eau de mer, le sucre pour casser l’acidité de la tomate et laisser mijoter tout doucement jusqu’à ce que la viande soit cuite et tendre. En fin de cuisson ajouter l’ail émincé finement.
Servir avec des pates al denté.
Le capitaine s’en rappellera longtemps, et moi aussi car la suite n’est pas une blague elle est réel :
Sur le bateau, depuis le départ, le capitaine a attaché l’écope à une garcette (ficelle) qui elle-même est nouée au balcon arrière. Cette écope nous sert pour uriner sans prendre le risque de passer par-dessus bord. Il nous suffit d’uriner dedans et de la jeter par-dessus bord, puis de la récupérer une fois quelle est rincée.
Après avoir mangé notre festin, nous voilà donc englué dans la sauce spéciale Démaga, jusqu’aux oreilles. Je descends donc dans la cuisine pour me rincer le visage dans l’évier avec le robinet d’eau de mer et au moment où je remonte dans le cockpit, je vois le maître des lieux se rincer lui aussi mais avec de l’eau qu’il a puisé avec la fameuse écope !!! Je peux vous promettre que je ne suis pas malade en bateau, mais là j’avoue qui si on avait pris force 10 en quelques secondes, je n’aurais pas étais aussi brassé !!! Quand je vous disais que l’hygiène et lui ça faisait deux !!!

Le 28/04 01h30 TU
Cela fait une ½ heure que j’ai pris mon dernier quart sur Démaga. Et oui, nous ne sommes plus qu’à 90 milles du mouillage. Ce soir nous devrions arriver à mon lieu de débarquement.
Comme d’habitude, le capitaine ne veut pas entrer dans un port, c’est son choix. Perso, après 7 jours de mer j’ai hâte de mettre pied à terre et visiter Tenerife. Pour le moment, nous naviguons à 5 nœuds justes avec le foc léger.
J’ai vraiment hâte d’arriver près des côtes pour pouvoir envoyer un sms avoir des nouvelles de ma famille. Je m’inquiète et voudrais savoir si tout va bien à la maison. De plus ma femme me manque, j’ai l’habitude de vivre ce type d’aventure avec elle, et là elle me manque vraiment !!! MIAOU !!! Bon trêve de sentiments, il faut d’abord arriver.
J’ai aussi hâte de discuter avec elle et Elorine de la suite du projet, de leur montrer les photos et les films.

*02h40 TU
Je viens d’apercevoir le phare de Roques de Anaga à la pointe nord de tenerife. On peut même apercevoir les lueurs de l’île. Le voyage touche doucement à sa fin.
Je fais le point sur la carte et en regardant le GPS, je me rend compte qu’on viens de parcourir 1390 milles soit 2574 km depuis notre départ.
Rocher de Roques


Ténérife


*13h30 TU
Ce matin en longeant Tenerife, nous avons pêché une bonite. Je l’ai préparé en sauce tomate. François n’a pas aimé, il n’en a repris que deux fois !
Ça souffle à 6/7 beaufort au grand largue bâbord et on navigue sous foc léger seul. Le bateau avance à plus de 6 nœuds dans une houle ¾ m qui vient de l’arrière. C’est la première fois depuis le départ que le bateau marche aussi fort. Ceci dit, personnellement, j’aurais hissé la grand voile avec 2 ris pour équilibrer le bateau car à tendance à partir au lof et le pilote a de mal à suivre. François a donc pris la barre.
Ce type de temps est normal dans le secteur car on passe entre l’île de Tenerife et de Gran Canaria, ce qui engendre un effet venturi et donc accélère la vitesse du vent et donc l’amplitude de la houle.
Jolie bonite

Une houle de 1.5 à 2 métre 




Arrivé à Los Christianos au sud de l’île vers 17h00 TU. On mouille face à la plage, et on entend l’animation des bars et restaurants, cela me donne envie de mettre pied à terre, mais François en a décidé autrement, il refuse catégoriquement de mettre l’annexe à l’eau. Me voilà donc coincé dans le bateau, à quelques mètres de la plage !!! Vivement demain !!!

Le 29/04 14h20 LOCAL
Et oui, je reviens en heure local car je ne suis plus sur le bateau.
Voilà ce matin, François ma « largué » sur un quai de cargo que j’ai du escalader avec mon baluchon au détriment de mon jeans, qui à une belle déchirure au niveau de la cuisse. C’était mon dernier futal en état M… Décidément ce gars  n’a absolument aucun respect pour les autres. Il était temps que cela se termine car je crois que j’aurais fini par me fâcher. Enfin c’est fini.
J’ai donc pris le bus pour Santa-Cruz (on est passé devant hier matin). J’ai eut un peu de mal pour trouver la pension que m’a indiqué la dame de « l’oficina de tourismo » après plus d’une heure de marche avec mon barda, je fini par m’arrêter dans un kiosque qui vend des bonbons, boissons etc… pour demander mon chemin et prendre une bouteille d’eau car il faisait très soif.  Et là quel bonheur, la dame me répond dans un français sans accent. Cette brave dame à vécu et travaillé en France. Elle m’indique avec précision le lieu ou ce trouve la pension, et détail important comment on reconnaît une pension d’une autre maison. En France les pensions de famille sont facilement reconnaissables : plaque au mur, panneau sur le fronton, etc.. Ici que nenni, une seule petite plaque de 20cmx20cm bleu avec un P blanc peint dessus. Je me présente donc à l’accueil et je baragouine les trois mots d’Espagnol que je connais à la mamie d’un autre âge,  en essayant de me faire comprendre sur la durée de mon séjour. Après 1h de gesticulation et d’aide diverses et variés (2 jeunes brésiliens qui parcours l’Europe, m’ont été d’un grand secours), me voilà dans ma chambre, qui est certes modeste mais accueillante. Le prix est de 12€ la nuit et 18€ pour un couple, franchement rien à dire ! Les douches, la chambre et les parties communes sont nickel.
Petite chambre mais propre et pas chère


Il faut vraiment que je me mette à l’Espagnol car beaucoup de pays traversé parle cette langue ou un dérivé. Mon premier reflexe et de prendre une bonne douche chaude car depuis que je suis parti je n’ais pris qu’une douche froide au seau, le reste du temps, je ne me suis lavé qu’au gant de toilette et en ayant toujours en arrière pensé l’économie de l’eau des réservoirs.

Voilà le voyage se termine là, avec dans la tête l’envie de vite repartir. Je viens de me rendre compte que ma vie et celle d’un voyageur, je ne sais pas si je pourrais poser mes valises un jour.